SUJET 192 J’ai gagné un week-end et le fascicule de l’agence de tourisme, nous signale que la destination est dans le village médiéval parait-il hanté.

En jouant au loto, J’ai gagné un week-end, gite et couvert, à passer au château-fort de BONAGUIL situé à Saint Front s/ Lemance dans le Lot et Garonne, dans le cadre des journées ( barjot ) des anciens rugbymen
Ce voyage me comble de bonheur car j’ai eu l’occasion de le visiter avec mes parents étant ado. Il m’avait fait forte impression par ses six tours immenses, son donjon, ses canonnières et ses pont-levis.
Un demi-siècle plus tard, me voilà attiré à nouveau vers lui pour y séjourner deux jours, me donnant l’occasion d’en être le seigneur et le plaisir également de retrouver mes potes.
Le lot gagné comporte le couvert très festif voire déjanté, pris au château, ainsi que le gite dans des duvets que nous devons emmener.
Le jour du rassemblement est arrivé et nous sommes une vingtaine dans la cour du château. Notre joie est à son paroxysme, les voix sont bruyantes, les rires fusent, c’est l’apothéose, d’autant plus que c’est l’heure de l’apéro.
Des notes, accrochées sur un panneau attirent notre attention ; nous lisons ;
- La dame blanche revient hanter le château de BONAGUIL, tous les ans au mois de novembre. Cette dame serait le spectre de la comtesse de Marguerite de CUSSAC de FUMEL, la dernière chatelaine attitrée
Cette nouvelle, fait monter le ton et chacun y va de son exaltation surtout que nous sommes au mois de novembre. Les plus adeptes au spiritisme se voient déjà en conversation avec la belle fantôme tout de blanc vêtue
Dans ce brouhaha, la cloche retentit pour annoncer l’heure du repas. Nous prenons place autour d’une grande table et deux plats immenses y sont disposés. Au top du chef cuisto, les couvercles sont enlevés.
Diantre que vois-je des insectes cuits et d’autres crus. Pouah quel merdier. Certains partagent mon dégout, d’autres moins timorés mordillent, les plus aguerris avalent comme si c’était du foie gras.
Le chef qui a beaucoup d’humour pénètre dans la salle à manger avec cinq musiciens qui interprètent une bandas très rythmée. Deux serveurs suivent en portant une grosse marmite ou mijote depuis ce matin un bon cassoulet. Une ola salut l’initiative, les verres remplis s’entrechoquent et une chanson du terroir est entonnée spontanément par le groupe. La soirée est bien lancée.
Au petit matin, le corps fatigué, la voix exténuée, chacun s’en est allé faire son sac de couchage à la lumière de son portable, car les endroits pour camper sont dépourvus d’électricité et le chauffage brille par son absence
Ayant déniché un emplacement à peu-près convenable, je déploie mon duvet et je m’engouffre dedans après avoir revêtu des vêtements polaires.
Avant de fermer les yeux, je regarde ma montre, car la dame blanche se déplace vers les trois heures du matin,
Sait-on jamais !……..
Le lendemain, personne n’a abordé le sujet de la dame blanche et pour cause tout le monde a dormi à poings fermés
Alors peut-être est- elle passée sans faire de bruit comme à l’accoutumée
Sujet 192……………Week-end agité…………………….André…………………..31510……………………..Labroquère