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186ème :
«Maître corbeau...»

Vengeance !

Nous le savons tous, la vengeance est un plat qui se mange froid. 


L’œil aussi noir que son plumage, le corbeau, furieux, observait au pied de l’arbre le renard qui se pourléchait le museau, l’air goguenard.
En son for intérieur, le corbeau ruminait sa vengeance… « quel mépris ! il me nargue !! attends un peu, mon p’tit gars, je te réserve un chien de ma chienne… je te ferai regretter de m’avoir volé mon camembert, tu peux en être certain ! »
Le regardant en ricanant le renard lui lança : « eh bien, je me suis régalé ! Ce fromage était délicieux. Dommage pour toi de l’avoir bêtement laissé tomber ! »
Toujours en lui-même le corbeau pensa : « rira bien qui rira le dernier ! tu verras de quel bois je me chauffe ! Tu veux m’empêcher d’être le phénix des hôtes de ce bois ? Alors je vais t’empêcher d’approcher la moindre poule et autre volatile !»
Sur ce il s’envola et alla jusqu’au hangar à outils où il attrapa dans son bec l’extrémité d’une très longue corde qu’il déroula en se dirigeant vers le poulailler. Là, il enveloppa soigneusement le petit abri en une tresse serrée de bas en haut, protégeant ainsi les jolies poulettes qui y couvaient leurs œufs en gloussant et caquetant allégrement.
Voyant de loin la scène, le renard en fut marri ! Il se sentit bien bête… et comprit qu’il était maintenant le dindon de la farce ! Bien mal acquis ne profite jamais...
Le corbeau était quant à lui très fier de son exploit. Il se vengeait de l’humiliation qu’il avait subie, même s’il regrettait amèrement son camembert… tant pis… peut-être un jour en trouvera-t-il un autre ? Toujours est-il qu’il se jura que cette fois on ne l’y reprendrait plus !
KD44♫