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Je regarde le panier de pic-nique posé sur les marches. Le Thermos de thé à côté, monte la garde.

Il ne reste qu'à aller jusqu’à la voiture, et prendre la route vers la rivière.
Mais ma mère et mon frère s’empressent d’entasser des sacs de provisions, des vêtements, et des couvertures dans l’entrée. On me dit de me tenir tranquille, de ne pas être dans leur chemin … Pourquoi ? Du haut de mes 4 ans, le jeu que le reste de la famille joue m’exclue. Quelque chose m'échappe. Ils sont très énervés, le front barré de lignes, le regard inquiet. Le ciels serein du matin est remplacé par du gris, du noir plus loin sur l’horizon. Peut être l’orage approche, si c’est cela nous n’irons pas déjeuner sur l’herbe.
Le vent maintenant souffle fort, les feuilles des arbres volent en tous sens. On entend des craquements de branches, le chien se serre contre moi, il tremble et gémit. Je lui chante un murmure de chanson. Ma mère se tient devant la porte, demande si on n’a rien oublié.
Je pense à ma poupée Lison, couchée sagement dans son berceau. Je m'échappe vers ma chambre, mais mon grand frère m’attrape dans ses bras, il me cale sur son épaule. Arrivés à la hauteur de la porte, nous voyons de grosses branches tombées au sol et tourbillonner des détritus sur la pelouse. La pluie tombe violemment maintenant. Des larmes coulent sur mon visage pendant que nous descendons dans le sous-sol.
J’ai sûrement dormi, je suis sur le canapé, mes parents et mon frère assis sur le tapis, ont commencé les sandwiches pendant que dehors se déchaîne la tornade. Tout va bien, ne t’inquiète pas, le déjeune sur l’herbe ce sera pour une autre fois dit maman.

Sylvia 83