Vous recevez une carte postale. Elle vous émeut, ou vous rappelle des souvenirs, ou peut-être coquine...
Oh quel plaisir en la lisant. Je me revois des années en arrière, sirotant au bar de la plage un de tes cocktails que tu m’avais spécialement préparés.
Rempli de couleurs, de vitamines et de joie comme celui que tu étais.
Un homme léger, souriant et qui m’avais fait passer des vacances comme jamais je n’en ai revécu jusqu’ à présent.
Toi, moi, le sable, les couchers de soleil et la chaleur de nos regards et de nos échanges. Tu ne parlais pas ma langue mais nos yeux en disaient longs sur ce que nous ressentions à cet instant précis.
Un mélange de connu et d’inconnu et surtout d’incertitudes sur la suite de nous deux…Nous ne nous étions rien promis et cela donnait au présent une valeur inestimable.
Profiter de l’été, profiter de nous et vivre.
Cette carte postale de l’Italie du sud me replongeait dans tes yeux verts que je ne reverrais plus jamais, toi l’homme solitaire, toi l’oiseau libre et sans attache que je ne cherchais pas à retenir. Déjà t’avoir pour moi durant ces quelques jours était inespéré.
Surtout, ne pas s’obstiner et vivre chaque jour comme le dernier.
Je repensais à nous avec des larmes dans les yeux et je repensais alors à la femme que j’étais à l’époque : libre, insouciante et consciente que cette amourette d’été n’aurait finalement jamais existé…même si mon cœur faisait des bonds en repensant à toi.
Merci pour ces instants fugaces dans lesquels j’ai pu me démontrer que peu importe la finalité même s’il n’y en avait aucune, je ne devais rien attendre de personne sinon vivre ce qui m’était offert sur un plateau…
Accompagné à ce moment-là, de quelques cocktails d’un barman de plage.
Aurore B-83440- 195EME SUJET