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178 -ème proposition. Sur une idée de P. PERRAT, rédigez un texte suspicieux en employant quelques-unes de ces formules : Donc, si je vous crois, il semblerait, on suppose, parait-il, semble-t-il, encore faut-il, si je me fie, vous semblez dire, du mal à croire.



PAPOTAGES ET BAVARDAGES.
« J’ai un scoop les filles, Je ne sais pas si vous êtes au courant mais il semblerait que Martin, le restaurateur, a des ennuis » dit une blonde en rejoignant ses deux amies une brune et une rousse, assises en terrasse au bistrot. Un scoop ? Elles sont tout ouïe !
« Quels ennuis » ? interroge la rousse.
« Parait-t-il que sa femme l’a quitté, on suppose qu’elle est partie avec le jeune maraicher qui vient de s’installer du côté de chez Maurin. Si je me fie à ma voisine, une habituée du restaurant, la cuisine du patron va à vau- l’eau et les clients se plaignent de son humeur massacrante. » continue la blonde.
« J’ai du mal à croire que cette femme soit tombée amoureuse de ce garçon arrivé de nulle part. Ta voisine c’est la pipelette du bar tabac ? Je me méfie » dit la rousse.
« On ne quitte pas un homme comme Martin, pour les beaux yeux d’un jouvenceau. Encore faut-il avoir une raison, leur couple a l’air fusionnel, pour les avoir vus travailler ensemble au restaurant » ajoute la brune.
« Si j’en crois ma voisine, elle aguicherait les hommes jeunes, personne n’est à l’abri du démon de midi » dit la blonde.
« Elle est jolie, ce sont plutôt les hommes qui l’asticotent » répond la brune.
Tout à coup, elle se taisent, voient sur le parking le maraicher sortir un cageot de légumes de son 4X4 et se diriger vers le Café. Etonné d’être scruté par ces trois femmes, il les salue, laisse sa livraison au barman et ressort.
« C’est un bel homme, Martin aussi, si je devais choisir, j’hésiterais … » dit la rousse, l’air rêveur.
Un utilitaire s’arrête près du jeune homme, au volant c’est la femme du restaurateur qui l’apostrophe. « As-tu pensé à moi ? »
« Oui bien sûr » répond-t-il aussitôt.
Il sort de son coffre un sac de pomme de terre et une cagette de fruits qu’il dépose à l’arrière de la camionnette. Un petit signe de la main et chacun repart de son côté.
Les trois amies sont médusées.
S’ils sont amants rien ne transparait. Rumeur ? Calomnie ? Elles sont dubitatives et vont déjeuner chez Martin pour en avoir le cœur net.
Elles observent la clientèle. Tout semble normal. A part le mari de la voisine, seul à une table, le visage rubicond qui vide sa bouteille de vin. Surprise ! La femme de Martin apparait épanouie, souriante, un plateau dans les mains. Le voisin se lève, exulte, l’appelle haut et fort, lui beugle des avances osées. Elle lui demande de se calmer, il s’énerve, crie. Martin jaillit de la cuisine, le sort manu militari. Il demande aux clients d’excuser l’incident.
« Pourquoi la voisine m’a raconté des carabistouilles ? Bizarre ! dit la blonde.
« On tire cela au clair les filles ». Zuzanna83