186e - Sur une idée de P.Perrat
Maitre corbeau sur un arbre perché, fâché de s'être fait dupé soliloquait : attends mon gaillard je t'ai à l'œil...
Maître corbeau, par le renard dupé
Décida qu’il était de bonne guerre
D’infliger au rusé gangster
Une vengeance bien méritée.
« Attends mon gaillard, je t’ai à l’œil »
Soliloquait depuis sa branche le volatile piégé
« de ta morgue tu vas faire ton deuil
Et tu vas pleurer ta mère, foi de corvidé».
Le corbeau se mit à réfléchir
Sur la meilleure tactique à adopter
Puis alla par les airs ses amis quérir
Pour leur soumettre son plan sans tarder.
Tous saluèrent l’ingéniosité du scenario
Qui par sa simplicité, réussirait avec brio
Ils se préparèrent tous en chœur
Trop heureux de venger un des leurs.
Le renard ne se doutait de rien.
Le fromage avalé, il restait sur sa faim
Il se mit donc en quête d’une proie nouvelle
Et traversa le bois pour prendre le chemin habituel.
Arrivé au poulailler, il se mit à saliver
Il faut dire que les volailles étaient bien dodues
Rien à voir avec le pauvre coulommiers
Prélevé si facilement à ce sinistre individu.
« Mais où sont passées les poules ?
Et pourquoi en leur place tant de corbeaux ? »
Le renard avait vraiment les boules
De voir son repas réduit à zéro.
Un corbeau bien connu s’approcha du malheureux
Et dit « « mon bon monsieur,
Vous m’avez dupé une fois mais pas deux !
Gardez-vous bien de recommencer
Où ma vengeance sera décuplée ».
Catherine 06