« MEI a disparu dans l’opulence des herbes du jardin
Délicatement elle a suivi le chemin habituel un pas devant l’autre et avant que sa queue dernier indice de son existence ne se confonde avec une quelconque tige elle s’est glissée sous la voûte verte
Elle est cachée
Son ventre frôle les graminées qu’elle égraine sur son passage
Une odeur fraîche se repent alentour
…elle doit être vers le pied de menthe
Il pleut soudain,les gouttes aplatissent les feuilles autour de sa cachette La voilà découverte :son dos blanc puis sa tête balafrée de roux et de noir
MEI ne bouge pas exceptées ses oreilles
Les gouttes l’ont fait sursauter De sa démarche chaloupée elle entreprend l’ascension du talus tout proche
Les yeux clos elle hume l’air,attentive aux moindre bruit
Deux papillons la provoquent son indifférence les décourage
Elle s’allonge dolente sur une pierre chaude qui borde l’allée et entreprend une toilette complète
Mouvementée n’est peut être pas l’expression la plus adaptée à MEI excepté le jour ou un beau chat roux est entré sur son terrain ! »
Claude CAQUERET