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C’est le grand nettoyage de printemps….On jette et souvent on découvre des merveilles oubliées qui réveillent des souvenirs
Mes parents octogénaires ont la lubie du conservatisme partant de la maxime qu’il ne faut rien jeter car tout peut resservir.

Depuis des décennies ils ont accumulé dans les buffets, commodes, penderies, placards et bahuts. Mais l’apothéose est à l’étage dans les combles, c’est le capharnaüm, pour avancer, il faut la hache d’abordage.
On peut penser que cet amoncellement d’objets de nature différente, peut engendrer un risque d’incendie majeur Dés- lors, il faut agir par une purge en profondeur.
Le constat étant fait, il faut mettre en place une logistique pour arriver aux résultats désirés car l’opération doit être faite à l’insu des parents qui ont apposé un véto absolu sur un tri.
Il faut donc ruser et le célèbre Watson contacté, nous a donné la parade, un séjour aux BALEARES. La stratégie est efficace puisque nos parents s’envolent prochainement pour quinze jours de vacances tout sourire aux lèvres.
Le vide grenier peut donc commencer et c’est avec ardeur que mon frangin et moi, prenons possessions des lieux, non sans avoir revêtu nos têtes d’un bonnet et de lunettes tant la poussière est abondante.
Cette intrusion n’est pas anodine et nos cœurs battent la chamade car nous rentrons dans l’histoire de nos parents et donc dans la nôtre également
Dans ce fouillis, il y a une certaine logique de stockage dans la mesure ou les, tissus, papiers, jouets, bois et métaux sont entassés séparément
Deux armoires, dont les portes entrebâillées, laissent voir des photos attirent notre attention. La fouille est loin d’être captivante, si ce n’est que tout le contenu prend la direction de la benne pour être évacué à la déchèterie.
Déçus, mais résignés nous poursuivons notre labeur d’assainir la maison et de ce côté-là, la prospection va bon train. La benne pleine témoigne du succès de l’opération.
Les derniers conteneurs nous font face et nous déployons toutes nos énergies et c’est gratifiant
Je tiens dans mes mains un cahier d’écriture qui m’a appartenu lorsque j’avais huit ans. Je me vois encore jouer avec la plume sergent major pour donner à la lettre du relief avec ses pleins et déliés et les nombreux pâtés qui maculaient la page
Mon frère n’est pas en reste, il a déniché une voiture à pédales. Nous nous éclaffons. Combien de fois avons-nous mordus la poussière en chavirant qui valut à notre cousine un séjour à l’hôpital.
Autre découverte, un avis de mobilisation générale pour incorporer l’armée lors de la guerre de 39/45. L’émotion nous gagne, notre Père a signé et il est resté quatre ans prisonnier
Autres objets découverts, des photos de la famille et notamment de nos arrières-parents qui nous rappellent des moments passés avec eux à notre plus tendre enfance.
Quelle journée émotionnelle, que de souvenirs poignants refaisant surface qui nous transportent à la fois dans le présent et le passé. Nos cœurs sont plein de compassion et resserrent nos liens familiaux.
Reste maintenant à préparer la réplique pour enrayer le courroux surtout de notre Père qui va très certainement péter un câble
Sujet 184…………………..immersion ………………….André……………………34510 Labroquère