Sur le sentier qui mène à la grande maison, il y a d’abord le sous-bois délicieusement frais en été. Il me fait penser à l’entrée d’une cave, on y entend un filet d’eau qui chemine sur un lit de graviers, dans un creux, des feuilles d’oseille sauvage se cachent.
Le soleil y pénètre avec parcimonie, éclaire de touches brillantes le feuillage vert foncé.
À la sortie du tunnel ombreux, la délicatesse sucrée des fleurs de sureau étend son voile blanc ; avant de contourner une touffe d’ajoncs jaune vif, repère du chemin de la ferme.
Ici, une glycine indomptable part à l’assaut d’un if centenaire. Mes pas écrasent des fougères échevelées. Puis il faut contourner des buissons touffus et impénétrables d'aubépines délicates.
Après une large allée, apparaît la grande tache bleue des hortensias sur le mur de la maison. Je tiens serré dans ma main des pétales et des feuilles collectés au long du chemin. Pas de quoi confectionner un bouquet. Juste un ensemble de couleurs qui ont réjoui mes yeux et embaumé mon parcours.
Sylvia 83