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Le gang des tricoteuses bien connu des services de police, a kidnappé le cochonnet des boulistes. Le rapt, est accompagné d’une demande de rançon
Le petit village implanté au fin fond du département du VAR est en ébullition, comme dit l’autre, ça sent la poudre entre deux associations, celle des femmes et celle des hommes.


La particularité de cette rivalité, c’est que la plupart sont mariés et les conflits sont parfois burlesques à la Clochemerle.
Le clan des femmes, les tricoteuses, surnommées les Mamies intransigeantes sont au nombre d’une vingtaine. Dans le cadre des activités loisirs, elles initient aux métiers de la laine tels que tissage, tricotage et patchwork. Autre créneau dans leur escarcelle, la défense des usagers contre les disparités manifestes.
Le clan des hommes, baptisé les FADAS de la boule, sont au nombre d’une vingtaine de membres, tous à la retraite qui est le cursus d’entrée. Leur passion commune, les jeux de boules, notamment la pétanque, joués entre eux uniquement et cagnotte sur partie gagnée. Ils ont construit un petit chalet pour usage festif après leur parties, avec la subvention de la Mairie.
Ce côté macho comme vous-pouvez le penser c’est la goutte de trop qui fait déborder le vase. Ces dames sont vent debout pour faire changer ça, afin qu’elles aussi, puissent avoir accès à tous les avantages attribués aux hommes. Elles ont à plusieurs reprises fait connaître leur souhait, mais la partie adverse est restée muette. Aussi sont-elles passées à l’offensive ;
- en raflant toutes les boules, cochonnets et autres matériels contenus dans le chalet,
-en posant des dynamites à la base de la charpente dont la détonation peut être commandée à distance
-en apposant sur un panneau les revendications désirées, avec ultimatum, stipulant qu’un délai de réflexion de 24 heures est donné, pour obtenir à la lettre la totalité de leurs revendications, sans quoi, la charge de TNT sera actionnée. Une dernière précision est formulée et pas des moindres ; à partir de ce jour, elles ne rentreront plus aux foyers.
Pour rester dans la mouvance de l’urgence du conflit, Internet fut utilisé et chaque gars a reçu la nouvelle qui a fait l’objet d’une bombe
Tous étaient au pied du mur et les mariés en particulier, car ils connaissent le côté déterminé de leur compagne qui n’auront aucune retenue sur la commande des explosifs.
Une réunion d’urgence se tint chez le Président et la discussion fut houleuse, tant les opiniâtres faisaient front pour conserver leurs acquis. Il fallut beaucoup de verve, de verres et de diplomatie du Président pour dégager un consensus à la cause de ces dames. Internet, décidément la star du conflit, fut utilisé à nouveau dans l’autre sens et permit d’enclencher des pourparlers pour trouver un terrain d’entente
Quelques jours après une soirée de gala fut organisée avec en prime un tournois de pétanque mixte avec la participation de Madame la MAIRE qui est restée en retrait du problème mais qui affiche un rictus qui en dit long sur son opinion.
Lors de la remise des prix, les belligérants des deux camps, se sont retrouvés sur l’estrade sans chaleur excessive. Pour les dames, le mot d’ordre était de ne pas afficher un triomphalisme exacerbé, pour les hommes, afficher un visage de complaisance de circonstance sans plus
Les jours qui suivirent furent bénéfiques et peu à peu la convivialité s’installa à nouveau, comme quoi, la persévérance est bonne conseillère.
Sujet 199…………….. consensus……………………André……………..31510……….…Labroquère