La pareidolie quel drôle de nom. Ce pourrait être le nom d’une maladie? Ou bien un peu de mélancolie tout en étant vêtue d’un paréo? L’imagination fait son œuvre et la fleur de bougainvillier qui vient d’éclore me fait penser à du papier crépon rose, en s’ouvrant la bractée me dévoile deux petites fleurs comme des yeux bien symétriques qui semblent me regarder.
En me promenant sur le boulevard de la mer, il y a ce palmier formé de deux troncs bien écartés. Je ne peux m’empêcher d’y voir des jambes de dos relevés, l’écorce change d’aspect et me fait penser à un short, la base est plus grosse comme peuvent être des cuisses. La raie des fesses y est même dessinée. C’est juste devant la plage, et l’été ça illustre si bien tous ces corps dénudés. Dans le ciel, les nuages changent de forme si souvent, j’y aperçois un visage aux cheveux hirsutes, des animaux. En rentrant de ma balade, je prépare le repas, une carotte dotée d’une excroissance semble replier sa jambe l’une sur l’autre. Je n’osais l’éplucher et la photographiais.
Agnès 83
