Un rouge gorge se posa tout près de moi. Je n’osais bouger pour ne pas l’effrayer. Avec sa petite aile il me fit signe d’approcher.
Je ne savais comment m’y prendre. je me courbais vers lui.
Il commença à me siffler sa mélodie. Je ne voulais pas en perdre une octave, je voyais bien qu'il aimait ma compagnie.
J’étais là, bien tranquille à l’air. Le soleil me rendait lumineuse, l’eau de pluie me redonnait vie.
L’oiseau solitaire prit l’habitude de chanter tout près de moi.
Je ne pouvais lui répondre. Je lui envoyais quelques effluves parfumées.
J’avais aussi sous mon séant une statue sur laquelle j’étais installée depuis longtemps et qui parlait dans son sommeil.
Dans de beau jardin du Luxembourg, j’étais toutes pétales au vent.
Agnès 83
