Été 1975, une invitation dans les Cevennes nous était parvenue par l’amie de ma sœur, elle même conviée par une connaissance. Nos petites valises et affaires de toilette prêtes, un cadeau pour l’hôte que nous ne connaissions donc pas et nous sautions dans le train.
Le point de rencontre était le café du village et devions demander la maison d’Irène. Arrivées à destination, les quelques clients du bistro semblaient sourire intérieurement à l’évocation du lieu demandé. Un brave monsieur nous proposa de nous y emmener.
Nous voilà donc devant la ” demeure’’. Nous comprîmes très rapidement notre méprise, l’amie en question ne nous avait pas prévenu que la maison était une ruine, que la dizaine de personnes présentes étaient une communauté d’anciens soixante huitard et que le confort était inexistant.
Il y avait un puits fort heureusement qui était le seul point d’eau et servait en quelque sorte de salle de bain. Un seau permettait de se débrouiller. Ce puits était indispensable et très convoité.
Quant aux WC, système D.
L’étonnement du début fut vite remplacé par l’ambiance et la bonne humeur, l’endroit sauvage et naturel.
Je ris aujourd'hui encore de ces quelques jours inoubliables.
Agnès 83
