En me penchant au-dessus des pierres,
Dans le miroir d’eau encadré par la margelle,
Je capture le reflet du ciel :
Des nuages s’étirent en ribambelles
Sans hâte aucune, dans une insolite lumière.
Dans l’antre sombre du puits, le temps est figé,
Rien ne vient me distraire,
Mes yeux fixent le tableau éphémère,
J’y puise l’inspiration, des mots, des images, la vérité.
Qu’y-t-il au-delà de ces chatoiements ?
Ils me font entrevoir un autre mystére,
Celui des eaux fossiles de nappes aquifères
De la source intarissable de la vie, jusqu’à quand ?
Je relève la tête, m’appuis sur la marge humide,
Jette un caillou dans le trou profond,
Entends le clapotis de l’eau, l’écho qui répond,
Je descends le seau, la poulie grince, je bois le fluide,
Il a un goût de fraicheur métallique,
De terre magique.
Zuzanna83
