Comme il est dit dans la chanson : « il est cinq heures, Paris s’éveille »
Les premières lueurs de l’aube éclaircissent doucement la rue de l’Est, dans le 20ème arrondissement de la capitale, là où je vis depuis longtemps…

Une légère brume flotte au-dessus des cimes, comme un tulle très fin, transparent,
les feuilles se détachent lentement l’une après l’autre de leurs branches, dansant en tournoyant gracieusement jusqu’au sol encore humide.
L’automne est doux. C’est ce qu’on appelle l’été indien…
La rue est toujours endormie, les grilles du square fermées, mais le ronflement du moteur et le bruit des bacs renversés brutalement dans la benne du camion réveillent progressivement les habitants du quartier.
Étonnamment rouge le soleil fait petit à petit son apparition, colorant le ciel de souples volutes roses et oranges, comme un joli ballet sous la voûte bleue, de plus en plus claire…
Je suis émerveillé.
Les éboueurs s’étant éloignés, je goûte paisiblement le calme depuis mon balcon fleuri.
Une belle journée s’annonce…
Un cantonnier ouvre tranquillement les grilles du jardin, bientôt les cris joyeux des enfants s’y feront entendre, la vie reprendra ses droits, comme chaque jour, illuminée par l’astre bienfaisant…
J’aime beaucoup l’automne, la richesse de ses nombreuses couleurs fauves, il nous prépare soigneusement à la saison suivante qui sera bien plus difficile à vivre !
KD44♫