J’essuie la buée sur les carreaux,
Un cœur se dessine du bout des mes doigts.
Le monde semble au ralenti et colle à la morne saison.
Mon jardin jouxte la forêt,
C’est là que l’automne est si beau.
Je marche d’un pas appuyé,
Les jours de pluie ont rendu la terre meuble.
Parmi les feuilles mortes, je ramasse les châtaignes,
Viendra plus tard le plaisir de les griller.
Je m’arrête pour écouter la nature soupirer.
Le jour décline rapidement, je rentre panier au bras.
Je ne croiserai personne,
Seuls quelques hérissons, vers de terre et mulots
Sur mon chemin, semblent me saluer.
Agnès 83
