logo esterel

C'est la saison... tout change !
Même dans la vie quotidienne le pain n'a plus le même goût, les paresseux se lèvent aux aurores le dimanche, tout guillerets. Le mien chante devant la glace : de rase, sa barbe devient bleue !

Il s'ébroue, s’asperge d'eau de Cologne. Dehors, un quatre quatre pétarade. Moi, en boule du fond de mon lit, je écoute en boucle l «Automne de Vivaldi». Des gaillards ceux-là courant les buissons quand la meute aboie.
Je sais qu’il est plus coquet qu’à l'accoutumé dans son treillis avec ses rangers bien cirés. Aurait-il troqué sa casquette contre un tyrolien orné d'une plume ? Aujourd'hui, c'est plutôt 'poils', on va pas se rater, sûr de ramener du cochon, c'est une battue. L’Eugène, on l’a posté là haut à la corne du bois. La bête repassait sur ses brisées. Il nous le raconta le sur lendemain quand on le ramassa, on l'avait oublié. Mais pourquoi n’avait il pas foudroyer son gibier ?
- Il est passé tout près, tout fumant, j’avais le doigt sur la gâchette c’était lui ou moi. J’étais gelé, ma main collait au canon, mes doigts étaient gourds. Le sanglier goguenard repartit en trottinant, me montrant son potron.
Mon homme, on allait le consoler.
-À la bécasse, voire au pigeon tu seras plus chanceux.
Depuis notre Nemerod garde la chambre. Mon quotidien, lui changer sa bouillotte. Mais est-il aussi enrhumé que ça ou est ce une prise de rôle ?
A Noël, j’envisage de le poster au coin de la rue, devant un fourneau à cent sous le cornet de marrons.

🐼 Claud’ours