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Il,elle, même toi croyaient cet être illettré, ne sachant ni lire ni écrire, pourtant ce qu'il savait... C'est un être familier, un homme de la rue, un piéton, espèce rare, peu revendicatrice... Il est familier du cœur de la ville, comment s'en échapper ?

Les rues ne se coupent plus idéalement, les ronds-points fleurissent, mais pas toujours, tous ne peuvent s'offrir en leur centre l'arc de triomphe de l'étoile. Notre familier suivait la sienne, qu'il croyait bonne. La providence lui offrait bon pied, bon œil il suivait son bonhomme de chemin. Un jour, il dépassa les bornes, le voilà au milieu de jardins pas encore la campagne, mais des alignements de poireaux, des rames de haricots, des perches ! Chaque ouvrier y laisse son idée, voir son caprice... A Mirecourt, l'archetier y plante une baguette de pernambouc mal ébauchée dont le bois ne vaut plus l'ancien sous forme de tonneaux de sucre, arrivé du brésil. Devant la vraie campagne, déjà, c'est l'étranger ! Le piéton tourne les talons, la ville s’éclaire à peine. Le soleil darde ses derniers rayons. Dodo, l’enfant do, il se berce ainsi notre familier...
🐻Claud’ours