Tout un chacun à la vue de ses fins sourcils froncés, de ce joli minois, aurait pu à tort, penser qu’elle ne savait pas lire, décryptant laborieusement les  caractères.
Le bibliothécaire lui demanda ce qu’elle souhaitait emprunter cette fois-ci. Son choix judicieux se porta sur les « Lettres de Pline le jeune ».

En attendant le retour du brave homme, sur son smartphone, elle prit connaissance de ses nouveaux mails. Fort agréable cette lecture à la voix masculine sensuelle, source de sa liberté chérie retrouvée.
Le chariot aux roues grinçantes annonça le retour de son conseiller littéraire préféré. Avec précaution, il glissa dans son sac à dos le volumineux ouvrage …
Il faut dire qu’il était écrit en braille, et en plus pas abrégé, de ce fait il était un poil encombrant non pas à appréhender mais à transporter. Et je ne vous parle pas de la manipulation incommode lors de la lecture !! Un peu à l’image du catalogue gravé dans la pierre, « Des chars et manufactures » dans la fameuse bande dessinée d’Astérix …
Ce fut le déclic, décidée, elle allait sauter le pas en s’inscrivant sur toutes les bibliothèques sonores et ce seraient ses oreilles, mains dans les poches, qui lui liraient des merveilles !
78 C💜thy👩🏻‍🦯🦮