Un petit air fredonné, vire voletant lors de mes déambulations … un seul prénom en tête, celui de Fernando. Une intro reconnaissable entre mille, des notes de flûtes aériennes, baguettes et tambours donnent le rythme.

Cet air dans un coin de la mémoire, me replonge illico presto à l’adolescence. Un pincement au cœur d’un moment à jamais disparu, celui de la vie s’ouvrant, l’insouciance de la jeunesse, le plaisir instantané des petits bonheurs. Mémé Lulu venue le temps d’un court séjour à la capitale, à quelques kilomètres près ! Des discussions à n’en plus finir, un après-midi de lèche vitrines consciencieux. Que d’achats sympas : sur le lit, un beau pyjama en camaïeu de bleu tout en voile et sur le mur deux nouvelles reproductions, une jument couchée son poulain lové contre elle, une petite mendiante vêtue de loques sous le regard enamouré de son épagneul blanc et roux. Sur la chaîne tourne en boucle à rendre fous les parents … jusqu’à une coupure intempestive d’électricité pour cause de ras-le-bol …

Le dernier tube d’ABBA « Fernando », cette intro me provoquera toujours la même émotion.

78 C💜thy👩🏻🦯🦮