Oui, j’en ai assez que les oiseaux me fassent dessus, sans compter que la veste dont on m’a affublé ne sent pas la rose. C’était une vieille nippe récupérée dans une cave qui avait pris l’eau. Je ne vous dis pas l’odeur, entre moisi et eau croupie, pas le rêve.
Je n’en pouvais plus, j’aimais autant être torse nu ou plutôt paille nue. La paille n’est pas très douce, je vous l’accorde mais au moins c’est écolo et dans l’air du temps.
Je ne pouvais pas partir bien loin, prendre mes jambes à mon cou, avec les deux anciens manches à balais en guise de guiboles. Mais je gardais espoir de trouver une possibilité de balade et sous mon vieux galurin une idée trottait. J’avais repéré que le tracteur restait sans surveillance à mes côtés à l’heure du repas. Je grimperais dessus et contact mis, je me ferai la malle.
Ils vont en faire une de ces têtes.
Agnès 83