logo esterel

Les épis de blé font la tête
Le paysan s’inquiète
C’est la canicule
Ils sont couverts de pustules
Horreur, malheur

Où va-t-on pour l’heure ?
Et comment vont les pieds ?
Arroser, saupoudrer, sulfater ?
Consulter les collègues voisins,
Ou le Ministère de l’Agriculture parisien ?
Appeler le devin du coin ?
Ou bien encore prier les apôtres ?
Confiance, les champs en ont vu d’autres,
Ils vont reprendre du poil de l’épi.
Et si c’était les souris ?

Aaaah ! Je l’entends, le paysan s’inquiète. Je me demande si je vais être à la hauteur, cette année. Parviendrai-je à nourrir toutes ces bouches affamées qui me réclament ? Certes, de nos jours le pain n’est plus leur source de subsistance principale. Fiou, je respire. Mais sans farine, plus de gâteaux, plus de petits biscuits ni autres douceurs pour calmer les systèmes nerveux affolés. Aaaah ! La pression remonte. Il faut que je redresse la tête. Je ne peux pas laisser tomber mes clients. Allez, courage Pipounet, tu vas y arriver, plonge profondément dans tes racines, redresse la tête.

Françoise83