Les bougies sur son gâteau d’anniversaire devenaient si nombreuses que ses parents souhaitaient qu’il est son chez lui. Le pas avait été franchi, toutes ses économies et un prêt conséquent en permirent l’achat.
A l’entrée, il agrafa une banderole avec le mot" BIENVENUE "en lettres majuscules et vertes.
Pas très originale, un paillasson aurait fait l’affaire. Peut-être avait t’il peur que sa maison n’est pas envie de lui ? Une façon de se donner du courage. Il en fallait, les travaux ne manquaient pas.
Dans la cuisine, il accrocha ” Prend le temps de vivre”, ” écoute le vent dans les arbres”, il s’était dit qu’encore ensommeillé le réveil se ferait en douceur.
Dans le salon, il aimait changer son fauteuil de place, il avait remarqué que la pièce vu sous un angle différent apportait de la nouveauté. Une cheminée réchauffait l’atmosphère, des livres étaient posés en nombre sur une étagère.
Il eut l’envie d’afficher ” ce que tu vas être bien ici ”.
La chambre exiguë ne permettait qu'un lit d’une place, qui renforçait l’impression de solitude. Sur le mur blanc, il écrivit ” rien n’est figé, ne désespère pas ”.
Dans la salle de bain, cela coulait de source, il afficha ”fontaine, je ne boirai pas de ton eau’’ et ’’ne te noies pas dans un verre d’eau ’”.
Au grenier, il eut l’idée de placarder ” Amuse toi, RÊVE”.
Rapidement, il transforma le grenier en chambre et la petite chambre en bureau et il sentit qu’il allait être bien.
Agnès 83