Dans le ventre de Paris, au petit matin. On s'affaire. La brasserie au «Chien qui fume», ses néons roses, blêmes, on répand la sciure. La clientèle des équarrisseurs des porte-viande en blanc tablier cède au bourgeois lève-tôt ou Couche-Tard. Un Sauvignon au comptoir, et pour l'étudiant venu se faire quelques sous à la boulange, poussant le diable rue Montorgueil, un petit noir.
C'est l'heure où renaclant, Médor sort. Médor dormait, Médor mordait, Médor murmure, ronfle la truffe entre les pattes. Médor sort enfin, par le crachin. Son maître allume un brûle-gueule, le calumet pour faire la paix, un fanal. Libère la laisse grâce à un mécanisme qui donne l'illusion de lachee les rênes ! Il est le piqueur, tient la meute par de multiples liens. L'horloge de Saint-Eustache est un œil éclairé. L'organiste essaie ses jeux. C'était avant que le carreau des halles soit un trou où on tourna des westerns, et une fête foraine aussi. Emmènerai-je Médor à Rungis ! ? Grâce à lui, j'aime encore les chiens, je consulte le journal gratuit de la AVSA association varoise de secours aux animaux. L'un tire la langue, un épagneul prend la pose, Urus te regarde, Ruby ne supporte plus son box. Les bénévoles sont pleins d'attentions, Diabolo bénéficie de l'opération doyen, 30 millions d'amis. Médor n'est plus, mais il revit...
Claud'ours🐼