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La sortie de Medor est une aventure. C’est à ce moment là qu’au moment de franchir le seuil, statique, sans m’en rendre compte, je me suis mis à penser à la liste des courses : des pommes, des oranges, des haricots. Il faut bien cela, on nous bassine avec les cinq fruits et légumes par jour.
Je pensais aussi à baisser un peu le chauffage, aérer les pièces pour chasser la pollution intérieure.

Je me regardais dans le miroir de l’entrée, et mon Dieu quelle tête j’avais, une tête de fin d’hiver, palichone. Un petit coup de peigne et un sourire à moi même, c’est gratuit et il paraît que c’est bon pour le moral.
Le pauvre Toutou tirait toujours sur la laisse attendant l’ouverture de la porte, ses bons yeux me fixaient, implorant. Une vraie boule d’affection.
Un fumet nauséabond dont je reconnus le propriétaire , me sortit de mon immobilisme. Medor avait lâché une perle et pas des plus fines. La promenade devenait plus qu’urgente. Petit sac en poche, nous traçames plein gaz vers le premier caniveau.

Agnès 83