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227/DÉCONVENUE MATINALE
La sortie de Médor est toujours une aventure. C'est à ce moment-là que, mettant la laisse à un
canidé déjà bien excité d’aller renifler ses congénères et se vider la vessie, j’aperçus dans la rue un
autre maitre de chien déjà connu de mon radar personnel pour cause de physique alléchant.


« Vite Médor, aujourd’hui tu ravales tes 14 années trois quarts, tu descends les trois étages en
sprintant sur tes pattes d’ancien compétiteur et je te promets que tu auras en remontant une
friandise plus que de mérite ! Mais vite, bougeons-nous ! »
Arrivés illico 2 minutes trente secondes dans le bas de ma rue, le charmant humain de la chienne
dénommée Aphrodite pour l’occasion (cela était un signe…Une déesse de l’amour ! ) était toujours
là, aussi peu réveillé que ma petite personne, les yeux encore plein de sommeil. Les miens s’étaient
vite réanimés…au vu de cette rencontre désirée qui éclairait ma matinée.
Les deux chiens s’humant mutuellement, nous commençons à parler de la météo et de choses
banales. Puis nous nous retrouvons, l’air fin avec nos sacs à crottes à remplir suite aux déjections de
nos chiens respectifs.
Arriva ensuite une superbe blonde, maquillée, habillée comme pour se rendre à une cérémonie de
mariage…Elle promenait également son magnifique lévrier afghan, aussi classe que sa maitresse. Elle
s’arrêta discuter à notre hauteur et ma charmante compagnie n’avait plus que d’yeux pour le lévrier
et son musher.
Je compris que je ne faisais pas le poids avec mon jogging, mes cheveux en bataille et mon mascara
encore sous les yeux de la veille.
Je rentrais chez moi, un peu dépitée et je promis à Médor que la prochaine fois je penserai à son
arthrose : nous prendrons notre temps pour nous préparer et moi, pour me vêtir de mes plus beaux
habits. Je dois bien cela à mon ami à quatre pattes : une humaine classe et avec une apparence
soignée, rien que déjà pour lui plaire à lui, lui qui ne me jugera jamais selon mon apparence et ma
dégaine matinale
Aurore