Cette bicoque au bout de la corniche, à vendre depuis plusieurs années ne cesse de se délabrer au fil du temps. Si l'on en croit la rumeur, d'étranges phénomènes s'y seraient manifestés à l'époque où, belle et pimpante elle était habitée. Actuellement, c'est à peine si on distingue son nom : "Les brisants", tant ses lettres de fer forgé sont rongées par le sel...
Quelques mètres plus bas, l'océan majestueux se déchaîne avec fureur et d'énormes déferlantes se brisent avec fracas sur les rochers, projetant de magnifiques gerbes d'écume. Spectacle saisissant voire angoissant.
D'après la rumeur, cette maison fut longtemps habitée par un ancien gardien de phare que la solitude avait rendu asocial, et elle fut le témoin muet de ses agissements : les nuits de tempête il envoyait des signaux lumineux, qui attiraient les bateaux qui se fracassaient sur les récifs.
Et la rumeur de circuler : les nouveaux propriétaires avaient quittés les lieux, effrayés, car certaines nuits, d'étranges bruits sinistres, les réveillaient en sursaut : coups sourds répétés, cris étouffés et gémissements à vous glacer le sang ! Cette demeure est devenue "la maison hantée" et elle est en train de disparaître mais sa légende est éternelle.
COLETTE 83