Je revenais vivement du marché où, après lui avoir fait les yeux doux, le poissonnier m'avait donné deux belles têtes de saint- pierre et de merlan qui feront la base de ma bourride. Il faisait chaud ce jour-là et l'odeur avait attiré le couple incestueux des matous du voisin. La mère et le fils tricottaient des papattes derrière moi ne quittant pas des yeux ceux des deux poissons au travers du filet quasiment hypnotisés . En arrivant , après avoir accroché ma veste je libérais Auguste mon boxer français qui s'engouffra dans le couloir, me bouscula en se précipitant vers la sortie en hurlant. Auguste n'aime ni le poisson ni les deux chats siamois polissons ! Des sournois autant que complotistes qui passent leur temps à lui faire des taquineries !
C'est là que je me suis rendue compte que chat et chien ne feront jamais bon ménage !
Sous la haute surveillance de ces minets beige clair et aux extrémités trop cuites, je versais un bon verre de riesling dans la casserole et m'enfilais derechef un petit gorgeon de ce vin délicieux pour me remettre de mes émotions. Et comme disait ma grand-mère qui savait de quoi elle parlait :un coup d'sus un coup d'dans !
Avec modération bien-sûr!😉
🐭La Souris 83