222/L' ATTENTE DU JOUR
''Voici le frais matin, mais tout sommeille encore ;
Les arbres sont rêveurs dans l'immobilité,
La nuit trace au fusain des tableaux que l'aurore
Couvrira d'un pastel sublime, la clarté !''
L'ai-je guetté ce petit matin frais-ou pas-après l'avoir attendu toute cette froide nuit.
M'agiter, me retourner avec un mot pour chaque heure.
Il n'est pas tard... Déjà ... Enfin...
Dans ce hâvre de paix qu'on m'avait conseillé... Du repos... Du sans bruit !
Le sans bruit, je le fuis. Où est la vie ?
Le calme c'est pour plus tard quand on ne pense plus... Ou quand on ressasse un passé qui se déroule sans clairon ni flonflons.
Dans ma tête, ça bouge tout le temps et la mémoire des sons, très active, me rappelle qu'au premier son de cloche, dès le jour levé il me faudra partir en courant vers mon futur...
Il y a fort à parier que l'avenir fera du bruit et si les arbres ne veulent pas en faire, c'est qu'ils ont peut être quelque chose à cacher ! Allez savoir !
La nuit s'ils se font gris, dans la journée nous envahissent par leurs ombres qu'ils nous projettent à la face.
La nuit, je suis sur le qui-vive, le jour me rassure, je vis.
🐭La Souris