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220 - Un enterrement

De la terre s’élève un brouillard vaporeux. Le ciel fugacement éclairé de rouge, d'où des oiseaux messagers d’une belle journée d’hiver, se posent sur l’herbe givrée. L’ombre enfin chassée par la lumière.

Des tas de feuilles attendent d’ être ramassés. Du jaune, du brun et parfois du rouge, donnent une palette de peintre. L’aube a disparue définitivement.

Plus tard dans la journée, des balais en pleine action, font voler les feuilles, entraînées plus loin pour grossir un monticule. Le vent se prête au jeu, et fait courir les récalcitrantes.

Quelques évadées se cachent près des buissons. Elles n’iront pas nourrir le foyer incandescent, d'où s'échappent des volutes de fumée.

L’une d’elle s’aplatît sur la terre, préférant s’enfouir en compagnie d’une coquille d’escargot.

Sylvia 83