212/LES FLEURS DU SOUVENIR..
Longtemps je me suis fait un devoir de fleurir la tombe de certains disparus qui, disons-le m'ont marquée au fer rouge.
Les honorer à la hauteur de mes écorchures, un choix épineux ! Pas de chardons dans la région !
Un coussin de belle-mère ? Ou peut être pour Noël, décorer leur tombe de guirlandes de ronces ! Dans ce pays de vent grincheux elles risquaient fort d'aller caresser le voisin. Ils excellaient dans ce domaine, laissons-leur l'avantage.
L' autre bouquet qui a marqué ma jeunesse fut sans aucun doute celui offert par les neveux du paternel à l' occasion de ma communion solennelle : une si grosse gerbe de fleurs pompon blancs qu'on aurait dit les fesses d'un mouton avec, à côté de l'ovidé un quarante-cinq tours de Mireille Mathieu !.
J'ai gardé le vase blanc des cousins ! Il est à l'envers sur le guridon du balcon.
C'est que dans le bouquet voyez-vous il n'y a pas que les fleurs... et c'est bien ça qui reste, le contenant et les souvenirs ! Celui-là, je l'aurais préféré garni de chocolat !
🐭La Souris 83