La palette céleste offre au regard ses lueurs incendiaires. Un trait de violet iridescent se pointille de jaune soleil. Un fondu époustouflant, d’un rose fluorescent revêt un orange de feu. C’est tout simplement fabuleux.
Le peintre du ciel émerveille de ses toiles éphémères sur la voie lactée. Subsiste un clair-obscur inquiétant.
Monseigneur l’Astre solaire a pris ses quartiers de nuit. Une brume légère voile la mer étale. Un brouillard dense, en lieu et place, s’impose à la belle endormie.
Quelque chose tout juste visible, glisse entre les nappes, dont la lumière du phare fait scintiller les milliers de gouttelettes d’eau. La mystérieuse croit, chaloupée par les dernières grosses vagues.
Paraissant en perdition, nimbée de blanc, ardu de deviner ce que cela peut être. Dans un ultime craquement sinistre, couché sur le flanc bâbord, c’est une goélette en piteux état qui gît, salement échouée. Les lames de plus en plus fortes de la marée montantes, par paquets passent au-dessus du pont.
A la vision de ce triste spectacle de désolation, que notre très cher Capitaine Hadock ponctuerait par un « Marins d’eau douce » bien senti !
78 Cathy👩🏻🦯🦮