logo esterel

203/EPITERNELLE
Une fois la lettre écrite, comment conclure ? Ce qui bien ce conçoit s'énonce clairement, tout était dit... Je ne voulais pas me relire, ça suffisait comme ça. Il n'est si bonne compagnie qui ne se quitte...

Une épître définitive ! À l'examen, j'aurais dû marquer de la compassion, oser surenchérir dans les sentiments, marquer des regrets, formuler des excuses. Le style, l'élégance, ce n'est pas dans ma nature, on ne me l'a pas appris, je suis brut, monolithe. Il faut l'accepter. J'aurais pu en faire un devoir d'école, présenter le pour et le contre, conclure à l'inéluctabilité de la rupture, implorer le pardon... Ce chef-d'œuvre du jour calligraphié sur papier glacé, roulé en boule, a fini au fond de la corbeille. C'est reparti pour un tour ! Je veux écrire en lettre d'or sur ma cheminée PERSÉVÉRER.
🐼 Claud'ours