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Cela fait une éternité que ce grain de sable est enfermé avec d’autres dans un sablier.

Savoir compter le temps !

Rêve inaccessible ?

Tous ensemble l’ont rendu possible.

Lui, suit le mouvement.

En effet, son action est de trois minutes très exactement … Juste la cuisson d’un œuf coque et son jaune baveux.

Il est, sans le savoir, l’indicateur gastronomique précieux de ce met aussi simple que délicieux.

Mais voilà ! Ça, il ne le sait pas !

Il arrête le temps ! Soit !

Mais au prix de souffrances abominables. Il démarre la tête en haut, trois minutes après, renversé il a les pieds en l’air et c’est reparti pour encore trois minutes interminables.

Nous quand ça dure trop longtemps, que ça nous lasse, on compte en minutes de coiffeur, mais a-t-on pensé à celles éternelles du sablier ?

Il a beau être exercé, dominer le temps lui monte à la tête, en un mot : il l’a enflée !

Tant et tant, qu’un jour, le sablier fatigué de cette exhubérance explosa en l’expulsant.

Avant, il comptait le temps. Maintenant, à cause d'un coup de vent il traine de vagues en plages.

Pour l’instant il a trouvé refuge dans un jardin nain japonais au nez de Bouddha et au pied d’un ‘bonsaï-zen’, et puis, ils l’ont peint couleur citrouille pour souscrire au Feng Shui !

Il a honte et s’enfouit, alors trois fois par jour et à la même heure le maître le peigne et le lisse en résonnant des oum de la méditation qui lui donnent le frisson.

En un mot, il se fait ratisser !

Rituel accompli dans le respect de la sérénité où rien ne doit dépasser.

Lui qui le mesurait est devenu esclave et accuse le temps.

🐭 La Souris 04