198/ALEXANDRE LE BIEN HEUREUX
Bulbes, caïeux, boutures, rien n'avait plus de secret pour papa Dumas dans sa résidence Monte-Cristo en bord de Seine. De là, à croire qu'il n'est cultivé que des tulipes, il va falloir enquêter, remonter au Siècle d'Or.

Pour mille florins, le défi est lancé, créer une tulipe noire, non pas une vénéneuse ni africaine, pas non plus une cousine antillaise, rien qu'une simple fleur innocente. Le roman tient en 32 chapitres dont les titres entretiennent la complicité du lecteur jusqu'à la conclusion. De la belle ouvrage qui ne tombe pas dans le travers du feuilleton populaire tel les deux orphelines ou Roger la honte. Les chefs-d'œuvre du maître, adaptés au 7e art, à la BD comme à la télévision, auraient pu lui valoir un palace flottant aux Caraïbes. Pourquoi n'ai-je pas poursuivi la lecture jusqu'au point final ? Par honnêteté « la Tulipe noire» emprunté à la bibliothèque fut rendu en date et heure à peine feuilleté. C'était passionnant. Et pourtant, rester en suspens, c'est haletant, ça ne pouvait que bien finir : alors, déjà refermé, oublié ?
Aujourd'hui, j'étais au Bleuet, à l'ouverture, le Bleuet sacrée librairie de l'année en 2023 vous y attend avec plus de 120000 livres sur 4 étages en passant d'une à l'autre maison provençale au cœur de Banon. Un fleuron, ce village à l'assaut d'un ciel pur, perché sur une colline, avec son champ de lavande en contrebas. J'en suis épris, je suis fan-fan de tulipe, tout en dégustant un fromage caché dans sa feuille à la terrasse, je projette une évasion avec le prisonnier, un thème déjà présent chez Alexandre, la clé de son succès...
🐼 Luron'Ours 04