Du haut de son tricycle électrique, le facteur dépose du courrier dans la boîte aux lettres. En un clin d’œil, je récupère mes missives. Pubs directement à la poubelle jaune. Tient une carte postale sous enveloppe sérigraphiée d’oiseaux du paradis d’un blanc nacré à un pourpre somptueux : belle augure !
D’un coup de coupe papier je l’ouvre, la curiosité me gagnant.
Sous les courbes voluptueuses d’une « bimbo » à la chevelure d’un roux flamboyant, à peine l’ai-je sortie, elle se détache tel un puzzle. Reconstituée, je la retourne précautionneusement. L’expéditrice s’est lâchée en écrivant en tous sens suivant les formes harmonieuses du papier glacé. Quelques vers sulfureux d’d’Anaïs Nin et me voici ragaillardi … Une trace d’un baiser d’un rouge coquelicot pour toute signature, m’enflamme tout à fait. Je sens son parfum, la fragrance dont une simple goutte servait de nuisette à Marilyn : C’est Elle mon Amour, ma passion !! Retournant la carte côté recto, j’admire la plastique parfaite de la demoiselle vêtue légèrement. Mes larmes de bonheur coulent, une à une, sur la carte postale et voici que la belle ne porte plus qu’un string de dentelle rouge, sa robe a disparu ! Que de progrès en matière de chimie, peinture on / off, car tout juste sèche, elle s’est revêtue tout aussi légèrement !
78 Cathy👩🏻🦯🦮