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193 / NUIT A LA CAMPAGNE
Pour quelques jours, avec mon amie nous avons décidé d'expérimenter le "Camping à la Ferme". Notre emplacement, un peu en retrait proche d'un
lac miniature me ravit.


La campagne au mois de Mai vaut tous les grands hôtels de la Côte !
Avec délice, je reconnais la fragrance du chèvrefeuille mêlée à celle sucrée des genêts qui recouvrent d'or la colline.
Tout y est, le décor est planté je n'ai plus qu'à profiter...
Une marche le long d'un ruisseau nous entraîne jusqu'à une plage minuscule de galets sur lesquels l'eau chantonne. Des libellules en habit de soie
folâtrent dans l'air immobile. Un petit bain de pieds et nous voilà sur le chemin du retour. La fermière qui semble nous attendre nous annonce : j'espère que vous avez bien fixé la tente car le vent va souffler en rafales !"
- Pas d'inquiétude nous faisons une partie de cartes avant de rejoindre nos matelas.
Alentours, les grillons tiennent concert et au loin un oiseau de nuit veille.
Tout semble paisible et le sommeil me cueille.
Soudain, réveillée en sursaut, je perçois un souffle rauque qui semble vouloir supprimer notre abri de toile.
À l'écoute, respiration bloquée, je suis tétanisée...
Ce souffle haletant fait le tour de notre abri. Apeurée, je secoue sans ménagement mon amie qui, toujours endormie se tourne dans un grognement et se rendort.
En transparence sur la toile, la pleine lune me nargue.
Alors me reviennent en mémoire des histoires de '' pleine lune''dont je frémis encore.
Cette respiration haletante qui semble nous cerner me tétanise, alors que je crois percevoir un bruit de pas furtifs effleurant l'herbe de la prairie.
Quelle idée avons-nous eu de camper en pleine nature ?
Sur le petit matin, le vent s' apaise et plus rien ne bouge! Un rayon de soleil filtre au travers de la toile et me caresse le visage.
Je sors de ma tanière et ne décèle rien d' anormal.
Alors que je raconte ma nuit cauchemardesque à mes hotes, ils sont pris d'un fou rire.
- il n'y avait personne, vous êtes en sécurité ici, c'est notre Gaspard, le chien qui, en liberté la nuit est venu vous rendre visite!
Pas méchant, mais très curieux !
Colette 83