logo esterel

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot .

193/(2)C'ÉTAIT UN RÊVE

Edgar Allan Poe disait :
L'été, la nuit, les bruits sont en fête.
Pour moi les bruits de l'été se concrétisent en un rire cristallin.

Cette grappe de sons qui s'épanouit et qui finit dans joli bruit de gorge sensuel et me fait frémir de la tête aux pieds. Puis sur la plage nous nous lançâmes dans une lambada lascive, ses cheveux longs dégageaient une odeur de jasmin suave. Enfin allongés sur le sable, bercés par le clapotis des vaguelettes on attend... On attend le feu d'artifice, l'apothéose de cette journée de rêve...
Et c'en était un de rêve, une utopie...l'envie immodérée d'un amour d'été tout simplement..
En fait, dans mon Forez natal, la tête encore imprégnée de ces images de félicité je suis hermétique à la beauté et à l'espace qui m'entourent. J'arpente d'une bonne marche le sentier qui borde la rivière, nez au sol quand une petite voix me chuchote : ralentis le pas... écoute... regarde... prends le temps...
Je me suis assis sur une souche, la chanson de l'eau me ravigote. L'hiver, elle se fait discrète, en partie gelée. Le chardonneret y va de son couplet... Comme j'aurais pu être heureux si ma tête n'était pas encore envahie de ce bonheur utopique.
Je continue mon chemin pour arriver à la cascade de Chorsin. Cet endroit magique me happe.
Je me pose et me laisse happer par le grandiose de cette splendeur sauvage ... lorsque je sens comme une présence... et il me semble déceler une odeur de jasmin...
Ah non ! Ça suffit !
Je ferme les yeux, ne veux plus penser et me laisse bercer par les bruits de la nature, la nuit.
🐭 Les souris 83