186 - Maitre corbeau sur un arbre perché, fâché de s'être fait dupé soliloquait : attends mon gaillard je t'ai à l'œil...
186 – Petite suite …
Un grand corbeau majestueux, sur sa branche, du bec, négligemment se lissait les plumes fort brillantes au demeurant.
Au pied de ce grand chêne remarquable, de ses grands yeux mordorés, ourlés de noir comme jadis les égyptiens de Kôhôl, elle le regardait fixement. Entre ses pattes gansées de noir, deux renardeaux, les yeux tout juste ouverts, se lovaient au chaud tout contre son ventre creux. La fourrure de leur mère douce et épaisse, aux teintes d’un roux flamboyant, leur assurait chaleur et réconfort. Sa grande queue touffue les amusait, leur premier terrain de jeu dans ce monde nouveau.
D’un croassement guttural, le corbeau s’adressa à l’inopportune « Vous ici, encore ! Cela suffit, vous m’importunez Madame, vous et votre progéniture ! Cet état de fait m’insupporte vous et vos congénères ! ».
La jeune renarde oreilles plaquées, baissant la tête, murmure dans un souffle « je n’ai pas de bon lait pour mes petits, mon ventre affamé ne leur offre rien …
Après mûre réflexion, Il reste coi, se demandant si ruse ne se profilait pas … Pesant les tenants et aboutissants, son intelligence bouillonnante, en un vol d’ailes majestueux, il prit son envol, rejoignant compagne et famille pour un Conseil.
A plusieurs corvidés, ils revinrent les becs emplis de belles et bonnes choses : le poulet gras tout chaud et rôti de la fermière, en passant le berger compterait un Saint-Nectaire tout en crème de moins à son buron !
La petite mère n’eut de cesse de remercier le grand oiseau, salement berné par ce sacripant de goupil à la langue bien pendue, un vrai politique !
78 Cathy👩🏻🦯🦮