180đ/NVITES SURPRISE
La nature ressuscitée drapée dans un camaïeu de verts, s'offre sans pudeur aux rayons printaniers.
Saisie d'une envie d'évasion, je décide un pique-nique improvisé en compagnie de quelques amis.
A peine arrivĂ©e, dĂ©barrassĂ©e de mon sac, je pars en quĂȘte de quelques
asperges sauvages.
Sur les pentes ensoleillées quelques anémones déploient leurs corolles violines. Mes amis, eux, refont le monde à grands renfort de rires.
Soudain une voix lance :" Nous pourrions songer à déjeuner ?" et chacun de déballer ses trésors : Pùté en terrine, olives, crudités et fromage, etc apparaissent sur la nappe improvisée. "Heureusement j'ai pensé au pain,
et quel pain...aux céréales ne vous en déplaise" C'est la voix de Jean-Claude.
AprĂšs un silence "OĂč est la baguette qui Ă©tait lĂ dans mon sac, vous l'avez
cachée ?" Assez plaisanté dit un autre, à table nous verrons bien si lepain voyageur est de retour. Soudain, un grognement se fait entendre et apparait une laie et son petit se dirigeant vers les aliments...
Les intrus repoussés gentiment une autre voix s'écrie :"Tu as fait ta B.A '' ton fameux pain et la famille Marcassin te remercie."
Sur cette boutade nous festoyons gaiement. AllongĂ©e Ă mĂȘme le sol je
savoure chaque instant.
Alors que rĂšgne le silence, dans un frĂŽlement d'ailes, quelques moineaux
frondeurs picorent sans vergogne les miettes sur le tapis, dans une frénésie
de "cuis-cuis" de satisfaction.
Magnifique journée que ce partage improvisé.
Colette đ83