Autre manuscrit provenant du fonds ancien de la Médiathèque, jadis propriété de la famille Castellane, le traité d’hippologie ou Art du vétérinaire.
Rédigé par un auteur anonyme au XVe siècle, cet ouvrage présente la traduction provençale du De medicina equorum de Giordano Ruffo, traité de « maréchalerie » écrit vers 1250 par le « chevalier de l’écurie » de l’empereur Frédéric II, grand amateur de sciences naturelles et personnellement impliqué dans l’élevage des chevaux.
Ce texte novateur fondé sur l’expérience et l’observation est un véritable traité d’hippologie, dans lequel les pratiques magiques et superstitieuses ont été bannies au profit d’une étude plus rationnelle portant sur la reproduction et la naissance du cheval, son dressage, son entretien, ses maladies et leurs différents remèdes. Il existe à ce jour 47 manuscrits en langue vulgaire (2 en sicilien et 4 en français), une édition incunable et 6 éditions postérieures issus du texte latin.
Bibliographie :
- POULLE-DRIEUX Yvonne, « Savoir soigner les chevaux dans l’Occident latin, de la fin de l’Antiquité à la Renaissance », in Schedae, 2009, prépublication n°19, fasc. 2, P. 143-152.
- MEYER Paul, « Notice sur un ms. de Fréjus contenant des traités de médecine vétérinaire », in Romania, tome XXIII, n°91, juillet-septembre 1894, p. 349-357.