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Caractéristique des demeures de villégiature construites sur la Côte-d'Azur à la fin du XIXe siècle, la villa Marie abrite la bibliothèque municipale depuis 1963.

  


Joseph-Marie Thévenet, issu d’une famille de la bourgeoisie lyonnaise, acquit en 1892 la villa « Virginie » construite en 1883(*) contre les murs de la plate-forme abritant les citernes de la ville romaine. De dimensions modestes, la demeure fut agrandie en 1903 et 1905 par son fils Joseph Marius Thevenet. C’est à cette époque qu’elle prit le nom de « villa Marie ».

Vendue en 1941, elle fut transformée en hôtel-restaurant avant d’être rachetée par les Mines de la Sarre en 1952 pour y accueillir les employés de la firme allemande pendant leurs vacances. Après la catastrophe du barrage de Malpasset (1959), la ville de Fréjus racheta la villa Marie avec l’aide de l’Association des communes d’Europe et de la Croix Rouge internationale, et y installa la bibliothèque municipale en 1963.

(*) : Emilie Michaud-Jeannin, Les villas palladiennes de Fréjus et Saint-Raphaël, 1988, p.142-144

 


La villa présente une architecture éclectique caractéristique des demeures de villégiature construites sur la Côte d’Azur entre les années 1880 et 1920.

La façade à la modénature classique déploie sur deux niveaux des baies en plein cintre et rectangulaires couronnées de frontons et de modillons. Un entablement décoré d’une frise à motifs de palmettes supporte frontons brisés, lucarnes et cheminées.

Au centre, une loggia à balustrade est soutenue par des colonnes jumelées d’ordre composite. A l’ouest, un avant-corps à pans coupés formant bow-window sert de terrasse au 1er étage. Cet élément fait écho au pavillon d’angle oriental, lui aussi agrémenté d’une terrasse.

Émergeant de la toiture, une tour-belvédère se dresse à la verticale, dominant l’escalier en fer à cheval donnant accès au parc, en contrebas de la villa.

 


Un parc à la française de 2 ha, autrefois peuplé de rosiers et d’arbres fruitiers, est agrémenté de parterres floraux et d’espèces botaniques diverses dont beaucoup sont d'origine méditerranéenne ou exotique. Parmi les éléments les plus remarquables, citons les magnolias grandiflora, cèdres de l'Himalaya et de l'Atlas, l'épicéa pungens ou sapin du Colorado, les ifs, les palmiers Whashingtonia filifera, ainsi que les photinias, lagerstroemias, et sophora japonica pendula (pleureurs).

A l’intérieur de la villa, les salles témoignent encore de l’aménagement des anciens propriétaires :

cheminées néo-gothiques ou dans le style de la Renaissance surmontées de miroirs,
mosaïques de pavement,
escalier de marbre tournant à deux volées droites reliant les deux niveaux de l’habitation et chapelle privée ornée de peintures murales.

Parmi les œuvres d’art qui meublaient autrefois la villa, et qui sont aujourd’hui conservées au musée d’histoire locale de la Ville, seuls les portraits des Dussautois, habilleurs du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie, peints en 1843 par Victor Darjou, élève de Leon Cogniet, ont été conservés in situ.

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